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Risque de marché : Surveiller les rendements obligataires !
 
jeudi 22 sept. 2022, source : Investir, le Journal des Finances
TENSIONS - Le risque politique a une conséquence immédiate : la fébrilité des marchés obligataires. Ainsi, les rendements italiens à 10 ans s’affichent à près de 4 % ces derniers jours, contre 1,6 % seulement outre-Rhin. Cet écart de taux mesure la prime de risque politique ou souverain. La cause de cette détérioration du coût du financement italien ? Les engagements européens des candidats de droite. Le plan de 220 milliards d’euros accordé par l’Union économique et monétaire (UEM) à l’Italie dans le cadre du plan de relance européen postpandémie de Covid-19 est ainsi la cible des populistes. Ils veulent renégocier ses termes mais sans préciser comment. Cette naïveté – ou mauvaise foi – face aux institutions européennes fait craindre aux investisseurs que les conditions de remboursement soient au contraire durcies. Pour que les marchés résistent en cas de turbulences, il faudra compter sur la bonne volonté de la BCE afin que l’Italie demeure éligible au Transmission Protection Instrument (TPI), récent instrument qui permet à la banque centrale de piloter les écarts de taux d’intérêt entre les pays de la zone euro. MAASTRICHT TOUJOURS Autre point sensible, les fameux critères de Maastricht d’encadrement des finances publiques (déficit limité à 3 % du PIB, et dette, à 60 %). Ils ont été suspendus durant la crise mais seront à nouveau à l’ordre du jour au début de 2024. Nombre de pays souhaitent les faire évoluer. Mais le débat est compliqué. Il n’est pas certain que les futures autorités italiennes, de droite conservatrices, soient entendues. L’expérience passée de la Ligue et du Mouvement 5 étoiles laisse à penser que le dialogue sera difficile avec les institutions européennes, tout particulièrement avec la Commission européenne. En outre, la coalition de droite semble déjà en plein désaccord sur le sujet de l’utilisation des deniers publics pour limiter les effets de la cherté de l’énergie alors que la dette publique italienne atteint 2.700 milliards d’euros (150 % du PIB cette année). Un élément rassurant, toutefois, pour les marchés, la croissance au deuxième trimestre a été robuste (+ 1,1 %) – grâce à l’investissement solide des entreprises –, ce qui limite la détérioration du ratio dette sur PIB. Mais il semble que cette résistance soit centrée sur quelques secteurs. « Les aides de l’Etat au secteur de la construction, surtout ciblées vers la rénovation des bâtiments, semblent porter leurs fruits », explique ainsi Thomas Bauer, économiste de la société RichesFlores Research. Pour combien de temps ?


 
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