La reprise économique s’accélère en Chine
mercredi 21 oct. 2020, source : Les Echos
L’activité chinoise retrouve son niveau d’avant le Covid-19.
La deuxième puissance économique mondiale enregistre
une croissance de 4,9 % de son PIB au troisième trimestre.
A l’heure où une deuxième vague
fait craindre une rechute de l’économie
en Europe, la reprise s’accélère
en Chine. L’économie chinoise a
enregistré une croissance de 4,9 %
sur un an au troisième trimestre,
selon des statistiques officielles
– toujours sujettes à caution –
publiées ce lundi. Si cette performance
est plus faible que prévu par
les économistes, la deuxième puissance
économique mondiale peut
se targuer d’avoir déjà retrouvé son
niveau d’avant-crise puisque son
PIB a augmenté de 0,7 % depuis le
début de l’année.
Après un effondrement inédit
depuis l’ère maoïste au premier trimestre
pour cause d’épidémie de
Covid-19 (–6,8 %), le géant asiatique
avait commencé à sortir la tête de
l’eau au printemps (+3,2 %). De
strictes mesures de contrôle
avaient alors permis d’endiguer
l’épidémie et de rouvrir les usines
tandis que Pékin cherchait à stimuler
son économie de manière ciblée.
L’économie chinoise était alors tirée
par les dépenses d’investissement en infrastructures et, globalement,
par une très rapide reprise de la
production industrielle. Mais cette
reprise était à deux vitesses, le secteur
des services et la consommation
des ménages ayant bien plus de
mal à reprendre des couleurs.La reprise s’est amplifiée durant
l’été et « devient moins dépendante
des mesures de relance induites par
l’investissement », note désormais
Julian Evans-Pritchard, chez Capital
Economics. Au cours des trois
derniers mois, la reprise s’est encore
accélérée dans l’industrie et la
construction (+6 %), tandis que les
exportations sont reparties en flèche,
soutenues par les ventes de
masques et de matériel médical.
Mais « le principal vent favorable a
été l’amélioration de la croissance du
secteur des services », passée de 1,9 %
au deuxième trimestre à 4,3 % au
troisième, observe Julian Evans-
Pritchard.
Regardant très attentivement les
données de septembre « afin d’évaluer
la dynamique actuelle de l’économie » chinoise, l’économiste
observe que « tous les principaux
indicateurs ont repris ou sont restés
stables ». Point particulièrement
encourageant, les ventes de détail se
sont inscrites en septembre en
hausse (+3,3 % sur un an), après
avoir renoué avec la croissance le
mois précédent. Signe que la consommation
des ménages s e
redresse, même si elle est encore
loin de son rythme de croissance
d’avant l’épidémie.
Manque à gagner
Si le Fonds monétaire international
(FMI) s’attend à ce que l’économie
mondiale connaisse sa pire récession
depuis les années 1930, la
Chine devrait être le seul grand pays
à y échapper. Relevant sa prévision
la semaine dernière, l’institut table
sur une croissance du géant asiatique
de 1,9 % cette année.
Premier pays à être entré dans la
crise, la Chine est aussi le premier à
en sortir. Mais le terrain perdu sera
long à rattraper, avec une croissance
en 2020 bien en deçà de celle enregistrée
en 2019 (+6,1 %). « Sans le
Covid-19, le PIB aurait dû s’élever à
75.400 milliards de yuans, calculent
les économistes d’ANZ. Avec la performance
des neuf premiers mois, le
niveau d’activité est 3.600 milliards de
yuans en dessous de son potentiel. »
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